La technique de restriction du flux sanguin (BFR) est l’une des dernières formes de rééducation utilisée aux États Unis. De nouvelles études sont publiées tous les mois, vantant toutes ses mérites.
On y retrouve des effets bénéfiques massifs au sein de la population en réadaptation et rééducation fonctionnelle.
Il y a actuellement plus de 250 études publiées sur le BFR et leurs impacts sur la reprise du sport / retour à la compétition, synthèse / maintien musculaire, réduction de la douleur et
amélioration de la fonction.
Malgré ses simplicités et sa sécurité, de nombreux cliniciens sont encore intimidés pour mettre en application cette active modalité avec leurs patients.
Le BFR est un concept simple qui suit des principes physiologiques de base : réduire le flux sanguin d’une extrémité pendant de courtes périodes pour stimuler le corps à libérer des hormones
bénéfiques aidant au gain de force, à la récupération et à la modulation de la douleur.
Comme avec tout traitement actif, certaines précautions de base doivent être prises, mais il n'y a rien dans la littérature soutenant que le BFR est plus « dangereux » que de nombreuses autres
techniques et modalités que les physiothérapeutes et kinésithérapeutes effectuent et utilisent quotidiennement.
Au contraire, certaines études ont montré que le BFR était plus sûr que le travail à « charges lourdes » traditionnel, car les poids et les résistances sont plus faibles sont en utilisant le BFR,
réduisant potentiellement le risque de blessure physique à contrario des charges lourdes.
Qu'est-ce que la thérapie de restriction du débit sanguin (BFR) ?
Le BFR correspond à un processus consistant à utiliser une pièce d’équipement (ou manchon) pour réduire de façon intermittente la quantité de sang dans un membre.
Le BFR crée un environnement intense pour les muscles, tandis qu’il minimise le stress sur les tendons, les ligaments et les articulations. Le BFR est généralement utilisé sans poids ou durant un
entraînement de force / résistance de poids faible pour obtenir les avantages de l’entraînement « lourd ».
Il peut également être utilisé en conjonction avec des exercices aérobiques de faible intensité pour susciter les avantages de l'exercice de haute intensité.
Le BFR a été démontré une amélioration de la libération de l’hormone de croissance humaine (HGH), le facteur de croissance analogue à l'insuline (IGF-1) et la VO2 max.
Étant donné que le BFR n’utilise pas de poids ou faiblement, il réduit la quantité de stress physique / mécanique sur les muscles, les ligaments et les articulations, ce qui en fait une excellente option pour ceux qui souffrent d’arthrose, d’arthrite, de douleurs articulaires ou de blessures quelconques.
INDICATIONS :
• Amyotrophie et perte de force suite à une immobilisation obligatoire post-opératoire ou
chirurgie.
• Amélioration de la vascularisation du tissu osseux et augmentation du collagène postfracture.
• Diminution de la douleur au niveau du genou chez les sujets avec arthrose, LCA, syndrome femorro-patellaire, stress tibial antérieur en améliorant la force tout en diminuant
les contraintes (charge corporelle principalement).
• Augmentation de la masse musculaire fonctionnelle et de la force avec de faibles charges quand les charges « lourdes » ne peuvent être supportées.
• Maintien et augmentation de la capacité cardiovasculaire et de la performance avec en entraînement d’endurance à faible intensité.
CONTRE-INDICATIONS TOTALES :
• Maladie artérielle ou veineuse
• Athérosclérose
Comment et pourquoi le BFR fonctionne-t-il ?
Lors de la mise en application du BFR, l’objectif est de limiter le débit sanguin artériel en appliquant un brassard serré ou manchon au niveau d’un membre afin de réduire la quantité de
nouveau sang riche en oxygène atteignant le muscle ciblé.
De plus, le BFR provoque généralement le retour du sang veineux désoxygéné vers le coeur, provoquant une accumulation de « déchets », tels que les ions hydrogène (H+) au niveau des muscles.
L’accumulation de ces déchets, ainsi que la limitation du sang « frais » depuis le muscle désoxygéné, a démontré que cela créait un environnement de choix pour stimuler la
croissance musculaire anabolique.
Au cours du BFR, les fibres musculaires à contraction lente (type 1) manquent d’oxygène plustôt que leur fibres rapides (type 2). Cela signifie que pendant l'activité du BFR, les fibres musculaires lentes se fatigueront en premier, ce qui permettra aux fibres à contraction rapide (type 2) de prendre le dessus plus tôt et plus rapidement.
À savoir que les fibres à contraction rapide sont les fibres musculaires qui développent et produisent la masse musculaire plus rapidement et facilement.